J'ai rêvé...

Je me surprends à rêver d'aller en Inde. La question de Traou dans un des commentaires (voir le dernier billet d'inde) du "quand repartiras-tu ?" m'a fait ressurgir cette envie d'aller fouler le sol indien qui me manque de trop. Je laisse mon esprit aller au gré de mes souvenirs....

Sentir le souffle chaud sur mon visage quand je sors de l'avion. Entendre les fameux "pouet" des klaxonnes des rickshaws (le bruit est le même que si vous pressez le jouet d'un chien), entendre aussi la pétarade du pot d'échappement. Je suis en ville. J'aperçois des femmes, l'allure fière et elles peuvent être fières... Les cheveux bien plaqués, bien coiffés. Les plis des sarees  sont impeccables. Il n'y a pas l'ombre d'un désordre sur elle. Elles sont magnifiques dans leur saree de différentes couleurs, du rouge au violet en passant par le vert, le jaune,... myriade de couleurs.                                                                                            Et puis il y a ce parfum entêtant... le jasmin !! Des guirlandes de fleurs de jasmin savamment tressées la veille et gardées dans les frigos pour préserver leur fraîcheur, elles écloront dans la chevelure. Sur les bras, tintent joyeusement plein de bracelets de couleur. Par-ci, par-là, je peux distinguer un dessin au henné sur la main. Et puis il y a le puttu, petit collant que l'on met sur le front, il peut-être de différentes formes ou couleur ou fait avec de la poudre rouge, c'est un signe de beauté. La peau du visage est talquée juste ce qu'il faut pour que leur peau ne brille pas. Parfois des yeux sont soulignés de khôl. Comme elles sont belles !!!

Je sens des yeux curieux qui me scrutent parce que j'ai la peau blanche et les yeux bleus. Des enfants me sourient me faisant un signe de la main, je leur réponds... Grand sourire. Une petite fille sur un vélo bien trop grand pour elle, s'arrête... Elle m'offre une guirlande de jasmin. Je la remercie d'un "Nandri" en joignant les mains et m'inclinant, ce qui équivaut à un merci français mais ces nandris sont faits avec beaucoup de joie et de respect.

Après cette promenade, je décide de me reposer avec cette chaleur étouffante. Le bruit du ventilo suspendu au plafond me rappelle que je suis bien en Inde. M'allongeant sur un lit à baldaquin qui soutient une moustiquaire mais impossible de la mettre car l'air ne passerait plus, je me laisse bercer aux bruits si différents des piaillements d'oiseaux que l'on connaît en France.

L'heure du repas arrive et l'heure pour mes doigts de danser, je dis bien danser car je mange avec la main (toujours la droite car la gauche est impure) et la nourriture est brûlante. Enfin quand une boulette est formée et que je la mets dans ma bouche, c'est le piment qui s'empare de mes lèvres et de mon palais mais que j'aime cette nourriture. Une toute petite banane pour finir le repas et aussi apaiser le feu de ma bouche.

Le téléphone sonne... Je me réveille brusquement. Ce n'était qu'un rêve pourtant il me semble bien l'avoir touché du bout du doigt. Comme l'Inde me manque...